fraises pesticides

L’ONG Générations futures a dernièrement réalisé une étude indépendante sur 49 échantillons de fraises pour vérifier leur teneur en pesticides.

Cette étude a révélé des éléments inquiétants et pourtant déjà connus concernant les fruits qui nous sont donnés à consommer.

Ces nouvelles sont une excellente occasion pour se questionner sur les choix que nous faisons en tant que consommateur.

Une véritable contamination par les pesticides

Une contamination « normale » ?

Quelques 92% des fraises analysées seraient contaminées par des pesticides.

Scandale me direz-vous ? Absolument pas : les pesticides sont parfaitement admis par les réglementations agricoles et sont d’ailleurs un élément incontournable de l’agriculture moderne.

Le problème vient du fait que les fruits, d’une manière générale, font partie des produits agricoles recevant le plus grand nombre de traitements chimiques.

Une contamination que l’on dira « excessive »…

Les chiffres sont inquiétants : plus de 200 types de résidus de traitements différents ont été identifiés.

La stratégie des producteurs consiste en effet à ne pas dépasser les limites maximales de résidus, si bien qu’ils diversifient les traitements, ces derniers se retrouvant cumulativement dans les fraises données aux consommateurs (jusque 12 molécules dans une même fraise).

… Pour ne pas dire inadmissible.

L’accumulation des molécules issues de traitements chimiques est inquiétante. Elle l’est d’autant plus lorsqu’il s’agit de molécules interdites. Près d’une fraise sur cinq laissait apparaître dans sa composition des produits non autorisés par la réglementation.

Des risques graves pour la santé

Le credo de l’association Générations Futures consiste à mettre en avant le fait que certains pesticides sont des perturbateurs endocriniens (pour faire simple, il s’agit de substances générant une perturbation de l’organisme).

Les 2 tiers des fraises françaises analysées contiendraient de telles substances. Pour les fraises espagnoles, c’est encore pire : cela concernerait près de 80% des fraises analysées.

Ces fraises sont ainsi très fortement déconseillées aux femmes enceintes et aux enfants en bas âge. Nourrissons et enfants risqueraient ainsi des troubles du système nerveux, des troubles des facultés cognitives et de reproduction, et toutes sortes de perturbations du métabolisme.

Le consommateur est roi. A lui de choisir !

Je reviendrai constamment sur l’excellent film de Jean-Paul Jaud : Nos enfants nous accuseront.

Les effets terribles des pesticides y sont décrits longuement, des effets dévastateurs pour les agriculteurs exposés aux produits chimiques, mais aussi et à plus long terme pour les consommateurs.

Le film nous montre que la mauvaise qualité des produits alimentaires serait majoritairement responsable des grandes maladies de civilisation.

Autant dire que nous avons un choix, une responsabilité par rapport à la manière dont nous nous nourrissons.

J’insisterai régulièrement sur le fait que le végétarisme, mis en avant sur ce blog de recettes végétariennes, est l’une des orientations nécessaire à une bonne santé, même si un régime végétarien n’est adopté qu’à « temps-partiel ».

Mais le végétarisme ne vaut que si les produits que nous ingurgitons sont bénéfiques à notre organisme. Or, les fruits, tels qu’ils sont commercialisés en masse aujourd’hui, sont impropres à garantir une santé convenable à plus ou moins long terme.

Le choix de la qualité passe ainsi inévitablement par la consommation de produits bio ou non traités. C’est la garantie de produits exempts de traitements chimiques cultivés sur des terres « vivantes » (voir à ce sujet un autre excellent film Solutions locales pour un désordre global de Colinne Serreau).

Problème : avez-vous vu le prix des fraises bio ? Pour les amoureux des fraises, je vous conseille de trouver des fournisseurs pratiquant encore des prix raisonnables (et ça existe !). Quelques producteurs que l’on va visiter chez eux ou sur les marchés pourront peut-être vous donner satisfaction.

Sinon, arrêtez de manger des fraises, et tant pis s’il s’agit d’un de vos aliments-plaisir préférés.
La santé n’a pas de prix !

Vous pouvez me dire dans les commentaires ce que vous comptez faire par rapport à la consommation de fraises.

Allez-vous continuer malgré tout à en manger ?

Photo par Patrick Mayon.